Alors que dans le froid qui serre les manteaux

Alors que dans le froid qui serre les manteaux


Il y avait du gris dans le ciel du matin
De ce jour de décembre engourdi de rosée.
Celui qui attendait en soufflant sur ses doigts
Appelait de ses vœux quelques restes de foi
En égrenant des mots de prière oubliée
Au chapelet nacré qu'il tenait dans sa main.

Les chevaux s'énervaient à l'avant du cortège
Et frappaient le pavé du fer de leurs sabots.
De leur pas ils battaient la mesure de l'amble
Du ballet de la mort et de ces mains qui tremblent
Alors que dans le froid qui serre les manteaux
Se courbaient les échines aux assauts de la neige.

Il était seul, pleurant des souvenirs anciens,
Et son ombre accolée à celle d'un cyprès
S'allongeait lentement en traînant sur le sable
De cette allée glacée de pierres insondables
Qui menait au caveau dont la dalle levée
Etait gravée du nom qu'elle portait. Le sien.


Nilo.

Mais............heuuuuuuuu........Nilo !!!!

Tu veux qu'on est froid jusque dans nos os avec les frissons que tu envoies en écrivant ton poème.

Tu vas encore faire couler quelques larmes incontrôlables toi!

pfffffffffffffffff !!!!

Mais qu'est ce que c'est bien tourné...il faut aussi que je le souligne.

Sylvie

" Le ballet de la mort " pas mieux à graver sur la stèle.

ça noue la gorge..

mais c'est beau et fort Nilo.

Parole émouvante et tragique...non sans une glaciale élégance.

La pierre est posée depuis longtemps, de nombreux été sont passés par là.

Nilo, merci.