Comment de la tristesse, faire surgir la beauté ?

Comment de la tristesse, faire surgir la beauté ?

Des ombres naissent, par paliers, quelque victoire analgésique, de celles dont on peine à détacher les rêves, ces victoires comme autant de dérisoires miséricordes. La nuit, quand la forêt enfle comme une rumeur, tout peut tenir aimablement dans le creux de la main, les étoiles, les planètes, les univers diversifiés. La nuit, tous les trottoirs sont gris.
Si je trouve dans l'immonde, une quelconque beauté, je me contente de suivre le bon déroulement des événements. Alors je m'arrête, je regarde, j'admire les pieux immobilismes. Je feins de me convaincre que tout ceci doit avoir, quelque part, un sens.
Il faut de la psychologie pour décider que ceci est beau, que cela ne l'est pas.
Une femme est belle si l'on y pose son regard suffisamment longtemps, si de s'alanguir suffit à corrompre le système établi.
Les angles s'arrondissent dès lors qu'on leur trouve une signification.
Ne pas baisser les bras revient à trouver une signification à toute chose. Quelle qu'elle soit.
Et se dire : je me fous des panneaux indicateurs. Route mène à route. Chemin s'éclaire à la lune froide de décembre.

"route mène à route"

beaucoup de choses sont dites dans ce texte. la beauté nécessaire même si le but se perd et de la fierté, de la fierté, pas de l'orgueil

"Chemin s'éclaire à la lune froide de décembre."

OK

relu avec plaisir