Un caillou dans l'eau

Un cercle troublé de clair
En suivant la petite vague
Longeant les remous du sable
Jusqu’à l’eau de mer

Il suffit de se cambrer les mains
Enterré pas loin et à demi
Pour y dégager un abris
Qui attend là.

Sur le corps éteint d'une sœur.

C’est un son qui s’en va
Où s’y apaise l’onde
Le bruit s’en devient
Figé comme une sonde
Où l’abîme ne va pas.

Là où vont nos pas
Où finissent toutes les guerres
Et où vont les souvenirs
Un léger trouble vert
Comme un chat qui s’étire

Puis qui regarde l’eau
Comme on verrait la terre
D’en haut.
En regardant de loin
Penché un peu ivre
Un peu de travers

Filtrer des lourdes larmes
Qui sont d’or et de fer

J’arrête de regarder l’eau
Comme on ferme un piano
Baissant les armes
Laissant la buée vieillir
Contre mon dos

Du pont de la monnaie
Un dernier trouble mort
J’ai vu partir de l’or
En fumée

Mourir

Arrêter de voir l'eau, comme on ferme un piano, belle image.

Ton poème est fort touchant
Il transporte des larmes comme
le ruisseau porte l'eau.

"J’arrête de regarder l’eau
Comme on ferme un piano
Baissant les armes
Laissant la buée vieillir
Contre mon dos"

Magnfique passage aux images très fortes.

Merci Pic

Un texte émouvant.

Je trouve ce passage particulièrement beau :

« Comme on ferme un piano
Baissant les armes
Laissant la buée vieillir
Contre mon dos »

Et en le citant je réalise que Sylvie s'y est arrêté elle aussi... alors ça doit être vraiment très beau

brrr...

Magnifique Pica !

J'sais pas quoi dire de mieux.

J’arrête de regarder l’eau
Comme on ferme un piano
Baissant les armes
Laissant la buée vieillir
Contre mon dos

Je ne regrette pas d'être venu sur macadam et lire des textes qui me parlent comme ce passage et bien d'autres c'est un tout ! Un plein d'émotion qui déborde me touche.

à plus james