Journal de Zette, « la vieille aux grandes dents » ,

Cher journal,
Je ne peux pas passer sous silence les restes de la « vieille aux grandes dents » qui a pondu maman.
Un jour de fort vent sans doute. Parce que franchement, quand tu regardes le résultat, tu te demandes comment la nature peut fabriquer des troncs aussi tordus.
La « vieille aux grandes dents » c’est la mère de maman t’as compris. Elle date d’une époque où les gens mettaient de la naphtaline dans les tiroirs pour protéger les dessous et les dessus des mites.
Je peux te dire que ça pue le tiroir à « phtaline » et que les bonshommes y sont courageux de sauter sur des rombières à soutifs antimites.
Au point que la « vieille » elle a fabriqué qu’un gosse. Tant mieux tu me diras. J'ai pu hériter des grands tantes, oncles, cousins genre Grégorine et Léon sans oublier Séphile cousine à « dépression - répétition » , un panel représentatif qu'ils disent dans les sondages...
Bon, pour en revenir « aux grandes dents » je ne l’ai pas vue longtemps aux fêtes. Elle s’est fâchée grave avec sa fille, à cause de moi.
Un jour que j’avais bu le mousseux de Noël à la santé de l’avorton dans la paille. Comme tout le monde regardait passer la neige, j’en ai profité. Scandale de la « vieille » qui a fait tomber son râtelier dans la bûche toute molle, en plein sur la scie synthétique plantée dans la crème genre totem et ta boue. Drôle de tête qu’elle avait cette moche bûche avec ce troupeau de dents claquées en plein milieu !
Et allez, encore une sérénade. Le vieux mouline, la cousine couine, le tonton gueule à l’alcoolo, la tante s’arrache les cheveux, maman gémit sur « la croix qu’elle porte sur la terre comme au ciel » et la vieille, sans dents, marmouille que c’est une famille de dégénérés, attardés mentaux, débiles profonds. Psychanalyse de réveillon aux petits oignons. Je me marre dans un coin en hoquetant.
Elle se drape dans sa dignité, non sans avoir rincé le dentier à l’évier de la cuisine, sort en claquant la porte et disparaît de notre horizon à tout jamais.
Honnêtement le mousseux était dégueulasse, la bûche avait un goût d’abcès et j’ai eu mal au cœur jusqu’à l’épi Fannie.
Un jour la « vieille aux grandes dents » mourra. Maman ira à son enterrement sans une larme , sans un rond ni un souvenir en héritage.
Tu m’étonnes.

T'as failli me manquer Zette.
Putain, t'as une drôle de famille toi. J'crois bien qu'moi j'ai été gâté avec M'man et Papy...
Bon, on va se la boire cette grenadine ?

Dédé.

Du mousseux pour le retour de Zette !!!!!!!!!!!!!


non???? bin pourquoi ?????????


Lalou toutes ses dents!

Ah non, pas de mousseux ni de champomy ! A la rigueur du champagne ou du blanc...Ne serait-ce ue pour fêter la quasi disparition de cette " comédie humaine ".

Heureux, vraiment de voir le retour de Zette.
Sa fraicheur, la tonicité de ses mots font d'elle un des fondamentaux de Macadam. Au moins de cette section.
Et je le dis sincèrement.

Nilo, fournisseur de grenadine.

Bien d'accord avec Nilo. Je me délecte de ces petits extraits, toujours avec impatience et gourmandise. Le ton est donné, revoilà Zette... j'attendais ça.

Z, sur les dents.

quelle famille, ma pauvre Zette !!!
t'as raison, Dédé, t'as d'la chance ...
en tout cas, les Noëls et les réveillons, c'est pas banal chez toi, Zette !
Yzaé

Le Mur à Dédé est, comme Dédé et bien d'autres, un vrai fan de Zette.

Nilo, j'en suis.